Table des matières
- Qui je suis
- De l’idée à la mise en place : l’entrée au Népal
- Départ
- Trekking
- Pourquoi le choix de cet itinéraire et même en janvier ?
- Arrivée à Jiri
- De Junbesi à Salung
- Arrivée à Namche Bazar
- Décollage à Lukla
- De retour à Kathmandou
Pourquoi voyager au Népal alors que le monde entier se trouve en confinement ?
Le Népal est représentatif des pays matériellement pauvres du monde entier dont les habitants ne reçoivent aucune aide de l’État/où n’existe guère la sécurité sociale dans leur vie quotidienne. La pandémie exacerbe cette réalité. Les personnes touchées au niveau international vont des mendiants dans la rue aux directeurs d’hôtels.
Les habitants de ces pays ressemblent à des marathoniens entraînés dans leur lutte quotidienne pour la survie. Ils sont flexibles, trouvent des solutions et conservent leur joie de vivre même en cette période de pandémie. Comment cela est-il possible ? Et comment font-ils face à « Covid » ?
C’est ce que je voulais découvrir, alors je me suis rendue dans la zone touristique la plus célèbre du Népal – l’Everest. Pourquoi là-bas et pourquoi en janvier ? Voir plus loin dans le texte.
L’Europe, où je vis, est représentative de tous les pays technologiquement avancés du monde, dont les habitants sont fortement secoués par la pandémie dans leur vie quotidienne actuelle : pertes économiques, restrictions sociales et peur panique croissante de l’infection et de ses conséquences possibles – le tabou de la mort.
Dans le confort de la vie quotidienne, les habitants de ces pays ont négligé sa formation à la flexibilité et à l’adaptabilité. Les assurances sociales amortissent quelque peu les revenus soudainement diminués, auparavant sûrs. Pire encore, la joie de vivre s’amenuise. La vie quotidienne est caractérisée par l’irritabilité, aucune perspective de fin de la pandémie et un grand sentiment d’impuissance. Tout le monde, sans exception, est concerné, jusqu’aux responsables politiciens.
Les personnes touchées dans les pays riches peuvent-elles apprendre quelque chose des personnes des pays matériellement pauvres pour faire face à des crises, comme celle de la pandémie ? Surtout, sont-elles capables de retrouver leur joie de vivre ? Mon voyage pourrait-il devenir une sorte de pont ? C’est ce que je voulais savoir.
De par mes précédents séjours dans différents pays matériellement très pauvres du monde, le Népal ne m’était pas étranger. J’ai donc osé essayer d’apprendre, sous la forme d’un trekking. Ceci contre les voix inquiètes à la maison, que c’était dangereux. Pas d’hôpital au niveau européen en cas où « quelque chose » m’arriverait, et de toute façon : « stay at home ! »
Qui je suis
Je m’appelle Marthe, vis en Suisse alémanique et je suis aussi curieuse et joyeuse de vivre comme un jeune chat. Depuis plus de vingt ans je travaille de manière indépendante . Ainsi, même avant « Covid », j’ai eu l’occasion d’acquérir une certaine souplesse à la survie économique et au cosmopolitisme en périodes de crises économiques.
De l’idée à la mise en place : l’entrée au Népal
Il faut savoir que les quatorze plus hautes montagnes du monde se trouvent toutes dans l’Himalaya, et huit des quatorze huit mille sont, au moins en partie, au Népal.
Un proverbe Népalais raconte que …
Je dispose du monde entier entre mes mains. En d’autres termes, quand je souhaite vraiment quelque chose, aucune montagne n’est trop haute pour m’empêcher d’y parvenir.
Ma décision de découvrir le secret de la joie de vivre dans ce pays, c’était la pierre fondamentale. A partir de ce moment, rien ne pouvait plus m’arrêter.
Pas le discret tremblement de tête, ni l’incompréhension jusqu’à la peur de mon environnement privé et professionnel, lorsque j’ai révélé ma décision de me rendre au Népal à l’époque de Covid. Chaque jour, je lisais le journal Kathmandu Post et je comparais les reportages concernant Covid avec ceux des médias occidentaux : des mondes tout à fait différents. À un moment donné, le Kathmandu Post a même déclaré que la division des déplacements en voiture aux dates paires et impaires serait désormais supprimée. Le nombre de cas n’aurait pas non plus pu être réduit avec cette mesure. Les habitants sur le terrain m’ont dit qu’ils étaient obligés de quitter la maison, de chercher un emploi, de subvenir aux besoins de la famille, sinon ils mourraient de faim. « L’ État ne nous aide pas, mais regarde de l’autre côté. Nous avons l’habitude de prendre nos responsabilités pour nous-mêmes et nos familles. »
La procédure dans mon pays avec les mesures de la politique était complètement différente: avec l’augmentation du nombre de personnes infectées par le Covid, les restrictions pour les citoyens augmentaient. À la fin de l’automne 2020, la Suisse a gagné une réputation honteuse, même jusqu’à la poste de Katmandou, car nous étions considérés comme le « pays des bidonvilles » de l’Europe, avec lors les plus hauts taux de Covid positif. Toutefois, il est important de noter que la Suisse dispose des ressources nécessaires pour effectuer un extrêmement grand nombre de tests.
Si seulement les autorités népalaises me laissaient entrer dans le pays, malgré ces taux…
Je lisais régulièrement les règlements de voyage mis à jour dans le monde entier via le lien ci-dessous. Il s’agit d’une excellente carte mondiale, constamment mise à jour, des conditions d’entrée de chaque pays, y compris les exigences en matière de tests sanitaires, de quarantaine, etc. créé par: World Travel Restrictions – UN World Food Programme – Emergency Division. In collaboration with Management Services Division – Travel Unit
J’ai ensuite contacté un guide francophone, Sundar Khadka, que je connaissais pour sa coopération extrêmement fiable. Il m’a fourni la liste des documents à préparer. Ceux-ci coïncident avec les règlements ci-dessus. En outre, il y avait des documents à remplir pour la compagnie aérienne. J’ai fait des copies papier de tous les documents et je les ai tous préservés en plus sous forme digitale.
Les clarifications avec mon assurance maladie ont été faites rapidement. En plus j’ai demandé une traduction en anglais.
Le plus important était le test Covid négatif, sous la forme d’un test PCR. Trois semaines avant la date de départ, je me suis comportée comme beaucoup de mes compatriotes : je me suis isolée socialement, ne quittant la maison que pour aller faire des courses, ce que je ne faisais que pendant les périodes où il y avait le moins de monde dans les magasins. Chaque fois que je rencontrais, bien rarement, des amis, j’avais peur. Je voulais obtenir un test négatif quoi qu’il arrive.
Cette courte période, seulement trois semaines, a été une expérience impressionnante pour moi. Soudain, j’ai réalisé à quel point mon comportement s’était transformé en anxiété et en défense sociale. Ce n’est pas la même chose si je fait une randonnée avec des amis ou que je maintienne le contact avec eux par voie digitale. Lorsque j’ai réalisé que les sombres prophéties des médias, prononcées par la politique, tentaient insidieusement de réduire ma jouissance de la vie, je me suis dit ce que je me répète chaque fois lors d’un problème :.
Vivre, c’est prendre des décisions.
Je n’avais pas peur de la maladie, mais que je ne serais pas autorisée à quitter le pays en raison d’un test Covid positif.
Depuis cette prise de position j’ai immédiatement cessé d’avoir peur et de voir une possible infection covidienne dans chaque contact personnel.
La deuxième chose la plus importante était le visa. Selon le guide Sundar, je l’obtiendrais directement sur place, grâce à un document que nous avions préparé ensemble lors d’un entretien téléphonique et qui s’appelle
« Issuance of On Arrival Visa » du « Department of Immigration ».
Lorsque j’ai tenu dans mes mains la notification négative du test PCR et le document tant attendu du ministère de l’immigration, la porte s’est ouverte en grand en direction de l’aéroport.
Départ
Le moment est venu :
Je suis à l’aéroport de Zurich, entourée de membres de ma famille et d’amis qui veulent être absolument sûrs que je serai vraiment autorisée à partir. Le jeune employé de la compagnie aérienne est irrité que je ne présente pas de visa. Je lui explique que je l’obtiendrai sur-le-champ et je lui montre la lettre du département de l’immigration. Il ne connaisserait pas ce processus, dit-il, et, légèrement agacé : « nous devons suivre les instructions de notre compagnie aérienne. Personne ne vole à Katmandou! ». Il téléphone à gauche et à droite et…
… enfin je passe la douane. Nous, les passagers, sommes divisés en zones pour l’embarquement, je suis en zone 2.
Tous les passagers en attente sont partis, il ne reste que moi. Pour plaisanter, je dis à une hôtesse de l’air : « Avez-vous oublié d’appeler le groupe 2 ou suis-je la seule passagère ? »
Oui, dit-elle, je serais la seule. « Personne ne prend l’avion pour Katmandou ! »
En effet, pendant le vol de Zurich à Doha, je suis la seule à me trouver dans l’immense section centrale de l’avion. La partie avant de l’avion est entièrement remplie d’invités de la classe affaires, la partie arrière de passagers qui s’envoleront de Doha vers le sud. L’hôtesse de l’air s’inquiète que je puisse, comme elle le dit, me sentir isolée, si seule parmi les centaines de sièges vides, et elle me contrôle/réveille régulièrement sans le vouloir.
Sur le vol en direction de Katmandou, chaque niche des casiers situés au-dessus des sièges est remplie à craquer de sacs et de sachets. Car chaque siège est occupé par des travailleurs migrants népalais de retour des États du Golfe. Comme toujours, la situation économique oblige les hommes et aussi des femmes à trouver du travail et donc des revenus pour la survie de leur famille à l’étranger. C’est la même Situation en Suisse il y a plus de cent ans, surtout la population pauvre de l’époque a émigré pour ne plus revenir au pays.
Un séjour de travail des Népalais dans les États du Golfe signifie qu’ils quittent leur foyer et leur famille pour une durée de deux ans. Il n’est pas rare que les passeports des travailleurs migrants sont retirés sur place afin qu’en cas du mal du pays – les Népalais aiment énormément leur pays – les migrants ne repartent pas avant la fin de la durée de leur contrat. Les migrants ne participent à leur vie familiale que de manière digitale. Ils ne voient pas leurs enfants grandir pendant deux ans, ils ne peuvent pas les serrer dans leurs bras, ils ne font plus partie de la vie quotidienne, ils ne participent qu’à distance.
Chaque jour, environ deux mille hommes et femmes quittent le Népal en tant que migrants et en reviennent comme personnalité changée. Le Népal est en train de perdre son sang.
Nous volons par la vallée de Katmandou. Comme à chaque fois, les majestueux, les huit mille, nous saluent alors que nous passons lentement à leurs côtés. A chaque fois je suis submergée par leur vue. Les habitants somnolent, pour eux cette vue unique est quotidienne.
Lorsque je rejoins la file d’attente à Katmandou, je suis visiblement excitée. Est-ce que l’on va vraiment me laisser entrer…. ?
Une jeune femme fonctionnaire très énergique exhorte les hommes à être disciplinés : « Reculez ! Faites la queue maintenant ! » Avec moi : « Test PCR ! S’il vous plaît, test Covid ! »
Étant l’une des rares étrangères, je dois remplir un formulaire sur un grand ordinateur, mes yeux me brûlent et je peux à peine lire le mélange en anglais et en népali. Immédiatement, un fonctionnaire se précipite sur place et apporte son aide. Au comptoir suivant, je paie mon visa. En voyant mes Euros, par trois fois, le fonctionnaire me dit que je peux aussi payer en francs suisses.
Maintenant, ça devient sérieux, je fais la queue au dernier guichet, il s’agit du contrôle des passeports, mon cœur bat jusqu’aux oreilles. « Baissez votre masque! », une comparaison avec la photo du passeport, puis j’entends le timbre s’abattre sur mon passeport. Ce son est de la musique dans mes oreilles. Et me voilà au Népal.
Sundar m’attend dehors, et le marchandage sur le prix, typique dans ce pays, ici : taxi, commence. Nous nous rendons à l’hôtel. En regardant par la vitre du taxi je suis étonnée, beaucoup de gens ne portent pas de masque du tout. Non seulement les rues ont été asphaltées depuis l’année dernière, mais aussi les trottoirs. La vie dans les rues est très colorée. Il n’est pas question de « distance sociale ». Plus tard, je me rends dans une clinique, car je dois faire le test PCR dans le pays.
Je suis au Népal et je m’émerveille de l’atmosphère paisible, des gens comme autrefois amicaux, qui semblent porter le soleil dans leur cœur, malgré une vie quotidienne vraiment dure et compliquée. Le soir, je fais quelques tours autour de ma Stupa bien-aimée.
Je suis déjà arrivée, intérieurement.
Trekking
Ce Trekking nous mènera de Jiri à Lukla et en plus jusqu’à Namche Bazar.
Ce trek comprend un total de marche d’environ 200 km avec des altitudes de montées de 6’625 m et de descentes de 5’505 m. On descend à l’altitude de 1’600 m jusqu’au fleuve Dude Koshi (= lait) pour passer le pont et remonter à un des cols à une altitude de 3’600 m.
Autrefois ce trek était le moyen classique afin de se rendre à pied dans la région de l’Everest, une région nomée Khumbu. Jusqu’à ce jour on y parvient seulement à pied ou depuis 1964, grâce à l’aéroport de Lukla, en avion ou en hélicoptère. Cet aéroport a été bâti afin que le matériel pour l’alpinisme puisse être transporté. Entre-temps l’aéroport est le lieu de destination pour tous les touristes en direction du base camp de l’Everest.
Depuis l’existence de l’aéroport de Lukla, ce chemin entre Jiri et Lukla a passé dans l’oubli. C’est un trek à travers les montagnes et en face de l’Himalaya, avec des vues splendides et des aperçus de la vie des gens qui ne profitent plus du tourisme.
Pourquoi le choix de cet itinéraire et surtout pourquoi en janvier ?
Le choix s’est fait de la manière suivante : Il y a quatorze mois, j’avais déjà choisi cette voie avec des amis. Cependant, faute de temps, nous n’avions pas pu la terminer et je voulais rattraper cela à présent.
Sundar et mois, nous partons tôt le matin avec le bus public de la gare routière de Katmandou et roulons, le sac à dos devant nous, en direction de Jiri.
Sundar a choisi les sièges directement derrière le chauffeur afin que l’on ressente moins les secouements.
Dans le bus et plus tard, je serai la seule touriste. Partout je rencontre des visages amicaux et ouverts. Les questions et les commentaires sont similaires. D’où je viens, que je serai la première touriste étrangère chez eux et depuis un an. Cela donnerait de l’espoir. Je suis alors, sans avoir fait un geste, remerciée d’un sourire chaleureux.
Nous démarrons, le bus se fraye un chemin à travers la circulation intense du matin dans l’immense ville, pour, une fois dehors, conduire rapidement les routes asphaltées.
De kilomètre en kilomètre le monde « Covid » semble plus loin et irréel. Seule une femme dans le bus plus ou moins rempli porte un masque.
Tous les voyageurs, sans exception des Népalais, somnolent.
Soudain, les majestueux surgissent de nulle part : les huit mille. « Sundar, regarde, les montagnes ! » Comme tout le monde, il s’assoupit ; je l’ai réveillé dans mon enthousiasme.
« C’est la vue de tous les jours pour nous… Quand vous nous montrez une autoroute à trois voies, nous nous émerveillons. Mais pas avec nos montagnes…. ».
A partir du milieu du trajet, qui durera environ huit heures, la route goudronnée est terminée. Le chauffeur connaît évidemment le chemin par cœur. Il conduit très concentré et ne s’arrête que pour faire entrer et sortir les clients. En plus pour une très courte pause déjeuner dans un restaurant – nous sommes déjà attendus avec des casseroles et des poêles à vapeur – et pour l’arrêt supplémentaire aux toilettes. Cela se passe comme suit : le chauffeur s’arrête brusquement sur le bord de la route en pente. Les hommes disparaissent tous à gauche, les femmes à droite. On me donne des signes pour comprendre que maintenant tous devraient utiliser la possibilité d’uriner. Je suis la dernière sur le terrain escarpé, le conducteur klaxonne trois fois avec impatience, et la course rapide continue.
Soudain le bus s’arrête, au bord d’un talus. Le chauffeur et ses deux aides sortent. Tous les trois regardent sous le camion, le plus jeune d’eux, encore un gamin qui encaisse l’argent des nouveaux clients de route, scrute une partie du chemin du retour avec ses yeux à la recherche de ce qui est tombé de la roue. Nous avons une panne.
Je suis impressionnée par le silence qui règne parmi les passagers. Pas une seule personne n’est bouleversée par la panne de bus et ses conséquences. Tout le monde attend patiemment dans le bus jusqu’à ce que la réparation soit terminée, ce qui prend plus de quarante minutes.
Arrivée à Jiri
Vers le soir, nous arrivons à Jiri. Nulle part au long du trek nous n’avons réservé des chambres. Maintenant nous nous dirigeons vers une maison d’hôtes, qui nous semble convenir à tous les deux.
Sundar appelle un collègue de travail, un « porteur », c’est-à-dire le porteur des bagages des touristes, et ensemble ils prennent le thé avant le dîner. À cause de « Covid », son collègue de travail s’est retrouvé au chômage. Son fils vit à Jiri, et lui maintenant également, ayant trouvé ce gagne-pain :
Il y a des grands camions venant à Jiri apportant à la population les vivres du quotidiens. Le travail du porteur est de déménager les grands colis des camions dans des petits véhicules qui vont apporter les colis dans les petits villages.
Il n’y a pratiquement pas d’assurances sociales au Népal, les gens s’aident eux-mêmes.
La nuit est tombée, je suis à la recherche d’un magasin où je pourrais me procurer un carnet pour mes notes de voyage. Partout, je remarque les feux devant les maisons : les gens s’y assoient dans le froid, se réchauffent les mains et parlent avec vivacité. Quel tableau paisible. Il vaut mieux que je n’imagine pas les conséquences d’allumer un feu sur le trottoir le soir dans mon propre pays, de m’y chauffer les mains et d’échanger les commérages de la journée avec mes voisins et mes amis.
Le lendemain, le propriétaire du guest house nous prépare le petit déjeuner. Du « müesli », il s’excuse des flocons d’avoine qu’il a trouvé tout au fond d’une armoire et qui ont dépassé la date de consommation. « Vous êtes nos premiers clients depuis un an », dit-il avec un grand sourire.
Nous recevons de l’eau chaude pour remplir le thermos, et nous voilà pour le premier jour en route. Je demande Sundar :
« Quel est ton sentiment, repartir en route comme guide, après presque un an d’interruption forcée ? »
« Je suis un peu excité ».
Nous sortons de Jiri qui se trouve à 1950 m d’altitude et tout de suite le sentier monte. Malgré qu’l fasse encore très frais, bientôt nos corps ont chauds. Nous montons 4 km jusqu’à Ratmate, passons par Chitre et après 2 km de montée nous voilà à Mali avec une altitude de 2220 m. A Shivalya, une descente de 430 m, nous nous trouvons à 1770 m d’altitude.
Ici nous déjeunons, un repas fait fraichement.
Le village est plein de guest houses, vides. Le propriétaire du restaurant rayonne d’un grand sourire, « vous êtes les premiers hôtes touristes depuis un an ».
Il est à peine 13.00 h. Nous avons le choix entre rester sur place et y passer la nuit ou continuer jusqu’au Col Changme La, à une altitude de 2700 m.
J’hésite, le sac à dos que je porte avec toutes mes affaires pour le trek pèse lourdement sur mon dos. Je n’ai pas encore l’habitude de les porter. Mais rester ici ne nous tente pas non plus. Sundar me promet de marcher à mon rythme d’escargot, et nous voilà de nouveau en route.
C’est le jour le plus difficile du trek entier, plus ou moins une galère. Les deux nous souffrons, et moi je suis épuisée : la peur de ne pouvoir entrer dans le pays, le court sommeil des nuits précédentes, l’effort physique, tout cela s’additionne. De plus, les différences d’altitude se ressentissent. Je n’en peux plus. Lors de la prochaine pause, j’explique à Sundar que je vais dormir dix minutes.
« Rien ne va plus Sundar. Il ne me faut que 10 minutes, puis tu me réveilles, ne me laisse pas dormir plus longtemps ! » Avant les 10 minutes, je suis de nouveau réveillée, j’ai rêvé brièvement et maintenant on peut continuer. Sundar porte mon sac de couchage pour la première et la dernière fois, et nous réussissons à faire le reste du chemin jusqu’au col du Deurali à 2700 m.
Le lendemain nous redescendons presque 1’000 m jusqu’à Kinja, où nous déjeunons et ensuite nous remontons 1’600 m jusqu’à Sete qui se trouve à 2’400 m d’altitude. Nous y passons la nuit.
Partout où nous arrivons nous entendons unisolo la même phrase, accompagnée d’un large sourire plein d’espoir : « Vous êtes les premiers touristes depuis un an, car Covid…. »
Nous revoilà en route. Nous avons décidé de nous offrir une journée paisible et de faire le trajet de Sete en direction du Col Lamjura La Pass mais de passer la nuit un peu en dessous des 3500 m du Col. Avec la montée vient le froid qui passe par tous nos vêtements. Nous atteignons notre but l’après-midi et nous profitons des derniers rayons de soleil pour laver et sécher notre linge. Mais il fait trop froid, les chaussettes de Sundar seront gelées le lendemain matin.
Commentaire de Sundar :
Quand il fait si froid la nuit et que je me réveille, je pense chaque fois : quelle chance que j’ai. Je suis encore en vie !
Comme dans les nuits d’auparavant Sundar demande aux villageois de passage quel abri est ouvert sur notre chemin à suivre. Toujours nous sommes reçus dans les cuisines et mangeons ensemble avec les habitants.
Nous mangeons toujours le même plat que les gens qui nous accueillent mangent également. Généralement le Dal Bhat, qui est préparé de manière différente à chaque fois. C’est un plat composé de divers légumes – ce que l’on a planté dans le jardin, mais surtout des épinards, des carottes ou du chou-fleur – de la soupe de lentilles, du riz et des pickles faits maison.
C’est la norme que nous soyons tous assis autour du feu dans la cuisine, famille et étrangère. Je m’étonne à chaque fois comment les Népalais sont capables de cuisiner avec une seule « plaque » de cuisson, le feu, et en plus de préparer des plats si délicieux.
Commentaire de Sundar :
Quand on mange dans la cuisine, ensemble avec les habitants, on est vraiment arrivé chez eux.
Les petits déjeuners sont également composés de repas chauds : les délicieux chappattis, une sorte de galette de pain de farine de blé, également cuites chaque fois devant nos yeux et sur le feu, plus une omelette. On la met sur la galette que l’on roule et le repas riche en énergie a le goût de feu et est exquis.
Cette famille héberge un nouveau, tout petit chien et également une jeune chatte. La fillette de la maison joue avec eux. La mère du chien est dehors et négligée. C’est à peine si on lui donne de l’eau. Le lendemain matin elle fuite sa famille et nous suit, passe le Col Lamjura La, 3’530 m, pour redescendre avec nous 830 m jusqu’à Junbesi.
Le chien qui se réjouit d’être avec nous fait le trajet au moins trois fois de plus que nous. Quelle énergie. Il reçoit une part de notre repas de midi : des patates cuites. Il les dévore. Aussi la prochaine nuit il la passe en notre compagnie. Il fait un froid glacial, Sundar dit, quelle dévouement ont les chiens. Nous avons si froid dans nos sacs à couchage, et lui il passe la nuit dehors, sans réclamer. Je commence à me faire des soucis, si notre ami à quatre pattes va retrouver le chemin de retour vers sa famille. Qu’est-ce que nous ferons s’il nous suivra jusqu’à Lukla… ? Impossible de l’amener dans l’avion et encore moins en Suisse.
Sundar hausse les épaules. Ce chien est si attachant que même moi, qui n’a jamais partagé ma vie avec un chien, je perds mon cœur à cet animal.
Sundar achète le plus grand paquet de biscuits et le donne à notre ami. Lorsque peu après nous nous retournons, notre copain est parti. Sans au revoir, comme il convient aux chien.
De Junbesi à Salung
A Junbesi et lors de mon trek il y a 14 mois nous avions voulu visiter le monastère Thubten Chöling Gompa avec ses 350 nonnes et 150 moines et y passer la nuit, mais faute de temps nous avions dû y renoncer. J’aurais aujourd’hui aimé rattraper cette visite, mais le monastère est fermé : « Covid ». Dommage.
A partir d’ici commence un itinéraire avec des hauts et des bas constants. Nous venons de faire une pause et de loin je vois que Sundar s’est de nouveau arrêté et a déposé son sac à dos. Ceci ne lui ressemble pas du tout.
« Ferme les yeux ! », crie-t-il depuis loin. « Avance ! N’aie pas peur, Il ne t’arrivera rien ! Avance »
Je suis sûre qu’il veut montrer une stupa qui se trouve au bord du chemin.
« Encore dix pas ! Avance…. Voilà, tu peux ouvrir les yeux ».
Pour la première fois nous voyons toute la chaîne de montagnes devant nous. Quelle vue….
Et nous voilà en montant, descendant, remontant sans cesse et durant des jours. Lentement le corps et la condition s’habituent à porter le sac à dos, à monter des escaliers sans fin, au froid, au chaud, aux descentes sur les pierriers, mais jamais nous nous habituons aux splendeurs de la nature. Chaque jour est comme un nouveau cadeau que nous déballons au long du trajet. En partant le matin je me réjouis : quelles aventures et beautés de la nature allons-nous rencontrer aujourd’hui ?
Aujourd’hui nous croisons au moins dix troupes de mulets portant chacun des colis à 50 kg : du riz, du ciment pour construire, des vivres. Leurs cloches me rappellent les vaches des montagnes en Suisse que je devais garder pendant l’alpage.
Sundar qui a un grand pouvoir d’observation dans la nature, me montre un matin l’oiseau national et sa femelle. ll ressemble à un paon et a des couleurs intenses.
L’animal national est la vache, il ne doit en aucun cas être mangé, sous peine de nombreuses années de prison.
La fleur nationale qui fleurit durant les mois de février et mars est le rhododendron. Il y en a des forêts entières, également dans la région d’Annapurna.
Après Salung nous voilà au Col Taksindu La. Sundar est aux anges : la fromagerie !
Il y a bien longtemps que des Suisses ont créé ici une fromagerie et instruisaient la population locale dans la fabrication du fromage de montagne à partir du lait de yak. Ce fromage de montagne a un goût encore meilleur que celui de la Suisse et il est moins salé. On « doit » acheter un corps entier, ce qui signifie : un peu plus d’un kilo. Chaque matin avant de partir, Sundar a l’honneur de libérer une partie du fromage de la couenne et de couper un morceau pour la ration journalière en route.
Nous continuons notre voyage en montant et en descendant. Contre le froid les habitants on menuisé des lits avec des pieds hauts. Une nuit le lit est si étroit que lorsque je me tourne au milieu de la nuit, je tombe par terre avec un grand fracas. J’ai certainement réveillé toute la famille qui dort en dessous. Lorsque je retourne dans mon sac de couchage je me dit que ceci serait un moyen efficace en Suisse de me lever plus rapidement.
Nous passons de Col en Col, montons, descendons, et chaque fois le paysage change :
Il y a le Col Kari La à 3’145 m, nous redescendons à Paiya, remontons jusqu’au Col Chutok La à presque 3’000 m. Ici on aperçoit déjà la piste d’atterrissage de Lukla.
Mais l’aéroport n’est pas (encore) notre but. Nous passons à côté et entrons dans le Parc National de Sagarmatha. De loin nous apercevons le fameux Mt. Everest.
Arrivée à Namche Bazar
Enfin nous voilà venus à Namche Bazar. C’est une ville fantôme bâtie pour les touristes de passage en direction des camps de l’Everest. Je surveille nos deux sacs à dos pendant que Sundar va nous organiser un guest house famillié et je prends deux des plus vilaines photos du Trek.
Le vent est aussi glacial que la ville est horrible.
Nous passons le soir et la nuit chez une famille hôtelière qui n’a rien de commun avec les grands bâtiments affreux tout autour et que Sundar connaît de ses treks d’auparavant. Il y a, quel luxe !, un petit chauffage de gaz dans la salle à manger. Comme d’habitude nous mangeons tous ensemble, famille et hôtes, un Dal Bhat délicieux.
Le grand père, également présent et âgé de 82 ans, aurait « eu le Covid », nous explique-t-on. Tout de suite je demande, quelles thérapies il aurait reçu.
Le fils agite la main et dit la même chose que ce que j’ai déjà entendu de la part des jeunes et de leurs grands-parents affectés : on n’emmène pas les personnes contaminées à l’hôpital, même pas les vieux. Mais on les soignes avec des herbes précises et locales, on leur donne de la nourriture très épicée, et ils se rétablissent tous. Ainsi, lorsque je les compare à nos vieux, dont la plupart sont en surpoids, souffrent généralement de problèmes cardiovasculaires massifs, ont encore souvent du diabète sur leur liste de diagnostic et font à peine de l’exercice, je me rends vite compte que le mode de vie et le système immunitaire jouent un rôle dans la gestion d’infections. Au fond, rien de neuf. En plus, au Népal, les gens vivent pour la plupart du temps à l’extérieur, ne craignent pas le froid ni les hauts et les bas du terrain, et ils mangent ce que les cultures produisent : Légumes et céréales.
Et bien sûr, nous entendons toujours la même déclaration, « vous êtes les premiers touristes depuis un an… ». L’adieu est chaleureux, ils nous mettent la bande de tissu blanc autour du cou, la « Khata », substitut des fleurs, car à 3’000 mètres d’altitude, aucune fleur ne pousse en abondance, et nous partons tôt le matin avant 07.00 h, en direction des huit mille.
Sundar est choqué : les chemins que nous longeons sont vides. Pour moi la norme en Suisse, selon les itinéraires en montagnes. Sundar m’explique la raison de sa consternation : il s’agit du sentier menant au base camp de l’Everest.
Il est toujours plein de monde, même en hiver ! Je n’ai jamais vu ça. Jamais !
Covid nous dit bonjour…
Et nous voilà au chemin de retour. Nous passons une dernière nuit durant le trek et à
quelques heures de marche avant Lukla, pour arriver le lendemain à l’aéroport célèbre de Lukla.
Il est petit et différent des vidéos youtube. Familié et spécial à la fois.
Je suis excitée, je n’aurais jamais pensé, après avoir regardé les vidéos youtube, le voir moi-même et je n’osais pas rêver de prendre l’avion pour m’envoler d’ici. Non, je n’ai pas peur. Petite fille, je volais avec le célèbre pilote Hermann Geiger, notre voisin, régulier avec l’hélicoptère dans les montagnes, où en hiver le pilote distribuait du foin aux chamois. C’est la raison pourquoi la porte latérale était toujours ouverte, si vous ne vous teniez pas à l’intérieur de l’hélicoptère, vous tombiez. Ceci n’est jamais arrivé.
Je filme comment un petit avion décolle et se dirige vers les montagnes. On dirait qu’il ne fait plus qu’un avec la nature.
Sundar revient en hâte, il a des billets, on doit « s’enregistrer » tout de suite. Nous ne sommes que huit passagers, un moine et ses trois parents, deux hommes et nous deux. L’équipe au sol décharge les nombreuses cargaisons de l’avion et réinstalle dans l’avion les sièges précédemment retirés de l’intérieur. C’est une question d’efficacité. Je compare les centaines de sièges vides entre Zurich lors de mon vol aller vers Katmandou.
Décollage à Lukla
Lukla est souvent appelé sur Internet la « piste d’atterrissage de l’horreur ». Je compare cela par des statistiques sur les accidents de la route. Les pilotes atterrissant Lukla sont spécialement formés et ne prennent aucun risque dans le vent ou le brouillard.
Maintenant que nous décollons, on roule beaucoup plus vite qu’avec un grand avion sur une piste ordinaire. Et hopp, nous voilà déjà en l’air. Ce sera le plus beau vol de ma vie. Nous passons à côté des huit mille, au revoir vos majesté, merci pour votre splendeur. Nous survolons les collines, voyons d’en haut la rivière qui nous a accompagné dans nos hauts et nos bas, survolons Jiri, le point de départ de notre trek, et après environ une demi-heure, nous apercevons déjà Katmandou en dessous de nous.
Quelle chance, le pilote ne peut pas encore atterrir et tourne donc quelques tours supplémentaires en l’air.
En atterrissant, je remercie la bonne étoile, qui nous a accompagné comme un bon présage tout au long de notre parcours. Tant de chance et seulement parce que je m’étais décidée de ne pas me soumettre à la panique covidienne dans mon pays.
Une voie intérieure me murmure : En vérité, si tu n’avais pas saisi cette chance, chère Marthe, tu aurais dû te gifler pendant une nuit pour une occasion unique et manquée.
Mais ceci n’est pas nécessaire. Qui est ouvert à la vie et à ses chances ressent quotidiennement la joie de vivre dans toutes ses couleurs. De la plus sombre à la plus claire, la couleur jaune comme le soleil.
De retour à Kathmandou
Le contraste entre la paix dans la nature avec sa prévoyance, la grâce des habitants dans les villages et des claxons aïgus, les cris des vendeurs, les aboiements des chiens se battant la nuit ne pourrait être plus extrême.
Mais très rapidement on s’habitue à ces différences, car la ville de Kathmandou avec ses millions d’habitants est également part de ce pays fascinant. Les coupures d’électricité ne sont plus la norme, la plupart des routes et même des trottoirs sont entre temps goudronnées. L’air est moins sale qu’il y a encore un an.
Ici également les gens s’arrêtent le soir en rentrant autour d’un feu allumé sur un des trottoirs, bavardent entre eux, se réchauffent les mains. D’une certaine manière on pourrait même dire que l’on se réchauffe également socialement.
Si je m’imagine cette scène chez moi en Suisse, je vois de suite la police accompagnée des sapeurs-pompiers qui m’offrent une amende.
Et à Kathmandou, pas tous les monastères ont fermé leurs portes. Parce que la loi le prédit et parce que comme étrangère on me reconnaît tout de suite comme telle, je porte un masque dans les endroits publiques. Lors des sons indiquant une Puja, chaque fois mes pas s’arrêtent inconsciemment. Et j’écoute. Avec de gros signes des bras un des moines m’invite d’entrer. Je mange avec mes yeux : ces merveilleuses couleurs, toutes ces étoffes et surtout la paix dans l’air, je ne trouve pas de meilleurs mots, m’enchantent. Népal et ses habitants vivent, malgré la vie dure et plus que rude. Partout on ressent leur joie de vivre. Malgré Covid plus ou moins dans le monde entier.
Vivre c’est prendre des décisions.
Il ne s’agit pas en première ligne de Népal en tant que pays matériellement pauvre ou de la Suisse comme pays matériellement privilégié en abondance (d’ailleurs remarquez qu’aussi en Suisse il y a des pauvres qui ont faim). Notre vœux pour la joie de vivre est universelle.
Nous avons peur de mourir. Mais avant que l’on meurt il faut que l’on vive.
Sundar
Ce que j’ai cru percevoir derrière le volant cachant le secret de la joie de vivre ?
Qui partage prend part à « l’autre », se partage grâce à ses dons. Et est une partie de l’entier.
Marthe
Merci beaucoup Sundar pour ce très beau partage. C’est très touchant. Came rappelle notre magnifique passage en ta compagnie, il y a quelques années.
Magnifique description de ton pays si sympathique Sundar.
Bravo pour cette belle expédition, et merci de nous avoir partagé tout cela.
Une hâte…. Revenir🥰
Porte toi bien☀️
C’est un bonheur de lire les mots de Marthe !
Car quand on connait Sundar on a furieusement envie qu’il soit en lien avec des humains à sa mesure 🙂
tudo bem
Et bien quelle superbe narratrice cette marthe 😉 elle a été ta première randonneuse de 2021 et nous sûrement les derniers de 2019… espérons que ce soit la suite de pleins d autres.
Merci Sundar pour ce merveilleux partage !
Cela nous donne à la fois envie de faire nous aussi le voyage, et aussi un peu peur devant l’entrainement qu’il nous faudrait acquérir pour y parvenir !
Et nous sommes heureux de voir sur chaque photo où tu te trouves, le bonheur retrouvé dans tes yeux, d’à nouveau pouvoir faire découvrir ton magnifique pays !
A bientôt de te lire !
Kris, Mel et Leslie ! 😉
Merci pour ce magnifique reportage et ces magnifiques photos. Cela donne envie de revenir dans ce beau pays. Espérons que les touristes pourront bientôt revenir en nombre !
Elisabeth et François
Merci Madame pour ce partage de votre experience. J’ai aussi fait ce treck avec Sundar en 2015. Puis vol en parapente je ne sais plus où mais Sundar s’en souveient surement.
J’ai très envie de faire avec lui un teck jusqu’au Tibet. Il nous l’avait proposé. Amitiés à Sundar
Salut Sundar et Marthe ! Merci pour ce joli récit ! J’espère que je serais des prochain·es à me balader au Khumbu au Dolpo ou au Mustang avec toi !
Un an déjà ! Nous terminions notre visite du Nepal avec toi, Sundar… Merci pour nous avoir fait suivre ce magnifique récit de Marthe, il nous remet en ta compagnie, il réactive ce bonheur que nous avons ramené.
Merci Marthe. Et merci à Sundar de nous faire rêver et de nous rappeler de beaux souvenirs de nos treks en ta compagnie en 2014 et 2016. Quel plaisir de voir ton sourire !!!
Monique et Sylvain
Merci pour ce superbe compte rendu… nous avons fait un trek avec Sundar en 2010, le meilleur guide que nous avons eu de tous les autres treks effectués jusqu’à aujourd’hui. Nous le recommandons sans hésiter.
Claudine et Jean
Merci à Marthe et Sundar de permettre cette plongée dans les souvenirs de rencontres et de partage mais aussi des souvenirs sensoriels de paysages, de couleurs, d’odeur, de température. Bravo à la narratrice. Sundar en temps que guide a des capacités d’adaptation exceptionnelles, une ouverture d’esprit et un respect vers l’autre rare et cela fait resurgir le rêve de gouter à nouveau avec lui à des moments remarquables.